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Les enfants d'âge préscolaire

Que sont les troubles spécifiques de l'apprentissage ?

Le terme cognitif renvoie à l'ensemble des processus psychiques liés à l'esprit. Il englobe une multitude de fonctions orchestrées par le cerveau : le langage, la mémoire, le raisonnement, la coordination des mouvements (praxies), les reconnaissances (gnosies), la perception et l'apprentissage ainsi que les fonctions exécutives regroupant le raisonnement, la planification, le jugement et l'organisation. En psychologie, les processus cognitifs correspondent à l'ensemble des processus mentaux qui permettent à un individu d'acquérir, de traiter, de stocker et d'utiliser des informations ou des connaissances.

Un trouble cognitif est un ensemble de symptômes incluant des troubles de la mémoire, de la perception, un ralentissement de la pensée et des difficultés à résoudre des problèmes. Ils peuvent exister comme symptômes dans certains troubles psychiatriques (psychoses, troubles de l'humeur, troubles anxieux), liés à la prise de certains médicaments, mais ils sont avant tout synonymes de lésions cérébrales.

Vous trouverez ci-après les différents troubles dits "DYS" :

La Dyslexie

La dyslexie est un trouble spécifique de l’apprentissage, particulièrement de la lecture et de l’acquisition du langage écrit. Elle se caractérise par des difficultés importantes dans l’acquisition et dans l’automatisation des mécanismes nécessaires à la maîtrise de l’écrit (lecture, écriture, orthographe…).

Les patients dyslexiques ont ainsi du mal à identifier les lettres, les syllabes ou les mots et ce même dans le cadre d’une scolarisation normale et en l’absence de problèmes sensoriels (audition, vision), de déficience intellectuelle ou de lésion neurologique.

Ces troubles apparaissent dès les premiers moments de l’apprentissage sous la forme d’une difficulté à maîtriser le stade dit alphabétique de l’apprentissage de la lecture. Au stade suivant, le trouble se manifeste par une incapacité à mémoriser la forme visuelle des mots et à les reconnaître globalement (stade orthographique). Ceci entraîne une lecture généralement hésitante, ralentie, émaillée d’erreurs qui a pourtant exigé beaucoup d’efforts. L’orthographe, qui normalement se développe au fur et à mesure que s’automatise la reconnaissance globale des mots, est touchée.

La Dysorthographie

La dysorthographie est une difficulté spécifique d’apprentissage de l’orthographe chez un enfant qui ne présente pas par ailleurs de déficit intellectuel, sensoriel ou de trouble majeur de la personnalité. Ces difficultés entraînent une altération de l’écriture spontanée ou de l’écriture sous dictée.

Ce trouble affecte principalement l’apprentissage et l’automatisation de l'écriture. Autrement dit de l’unité sonore à son unité écrite, et la capacité à visualiser l’orthographe des mots. Il est à l’origine d’omissions (jadin au lieu de jardin), d’inversions (jradin pour jardin) et de substitutions de lettres/syllabes (vardin pour jardin) à l’écrit.

Souvent, mais pas systématiquement, la dysorthographie est associée à la dyslexie. Cependant, les troubles de l’orthographe sont généralement plus sévères et persistent plus longtemps que ceux liés à la lecture.

La Dysgraphie

La dyscalculie est un trouble spécifique des activités numériques : difficultés à acquérir et maîtriser les différentes connaissances et habiletés à l’œuvre dans les mathématiques (accès à la numération, apprentissage des opérations arithmétiques, résolution de problèmes ou géométrie).

Il s’agit d’un dysfonctionnement cognitif. Elle fait partie des troubles Dys, troubles d’apprentissage, comme la dyslexie ou les dyspraxies.

La dyscalculie est rarement isolée. Elle est fréquemment associée à une dyslexie- dysorthographie (trouble de la lecture) ou à une dyspraxie (trouble du geste et de l'orientation spatiale) et dans une moindre mesure à une dysphasie (trouble du langage oral) ou à un trouble de l'attention « avec ou sans hyperactivité » (TDA/H).

La Dyspraxie

La dyspraxie, aussi appelée trouble de la coordination motrice d'origine développementale 1, est un dysfonctionnement pouvant affecter la motricité fine, la motricité générale et l'équilibre à des degrés divers. "Un seul à trois de ces domaines peuvent être touchés", précise Caroline Huron, chercheuse en sciences cognitives et maman d'une enfant dyspraxique.

Les enfants concernés ont une intelligence normale mais des difficultés à réaliser certaines tâches pour lesquelles ils paraissent plus lents et maladroits que les enfants du même âge. On estime qu'environ 5 % des enfants sont dyspraxiques, dont 2 à 3 % avec un réel handicap dans leur vie quotidienne.

La Dyscalculie

La dyscalculie est un trouble spécifique des activités numériques : difficultés à acquérir et maîtriser les différentes connaissances et habiletés à l’œuvre dans les mathématiques (accès à la numération, apprentissage des opérations arithmétiques, résolution de problèmes ou géométrie).

Il s’agit d’un dysfonctionnement cognitif. Elle fait partie des troubles Dys, troubles d’apprentissage, comme la dyslexie ou les dyspraxies.

La dyscalculie est rarement isolée. Elle est fréquemment associée à une dyslexie- dysorthographie (trouble de la lecture) ou à une dyspraxie (trouble du geste et de l'orientation spatiale) et dans une moindre mesure à une dysphasie (trouble du langage oral) ou à un trouble de l'attention « avec ou sans hyperactivité » (TDA/H).

La Dysgraphie

La définition qu'a donnée de la dysgraphie le neuropsychiatre français Julian de Ajuriaguerra est assez complète : "Est dysgraphique un enfant chez qui la qualité de l'écriture est déficiente alors qu'aucun déficit neurologique ou intellectuel n'explique cette déficience."

La dysgraphie est donc un trouble persistant de la réalisation du geste graphique, affectant la forme de l'écriture, mais aussi sa rapidité d'exécution.

Elle peut notamment faire partie de la symptomatologie des troubles de la proprioception : soit, la capacité à déterminer la position des parties du corps, ainsi que l'amplitude ou la direction de ses mouvements, sans l'appui d'indices visuels ou auditifs.

Le TDA/H

D’après les experts, le trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) a probablement toujours existé. Il n’a toutefois été décrit cliniquement qu’au début du XXe siècle. Les personnes atteintes d’un trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont des difficultés à se concentrer, à être attentives et à mener à terme des tâches le moindrement complexes. Elles ont souvent du mal à rester en place, à attendre leur tour et agissent fréquemment de façon impulsive.

Trois symptômes caractérisent le TDAH : inattention, hyperactivité et impulsivité.

Ils peuvent être présents à des degrés divers. Par exemple, un enfant toujours « dans la lune », qui ne termine pas ses devoirs, qui ne retient pas les consignes et qui perd constamment ses objets personnels, mais qui n’est pas particulièrement agité pourrait être atteint d’un TDAH. Un autre, surtout hyperactif, impulsif et agité, mais qui arrive à relativement bien à se concentrer lorsque les tâches l’intéressent pourrait aussi en être atteint. 

Chez la vaste majorité des personnes atteintes, le TDAH a une origine neurologique qui peut dépendre de l’hérédité et de facteurs environnementaux.

Le haut potentiel (HP)

Un enfant est dit à haut potentiel (HP) lorsqu’il a un rythme de développement intellectuel nettement supérieur à celui de son âge. Il n’existe pas une typologie spécifique d’enfant à haut potentiel intellectuel, mais des élèves présentant certains profils.

L’intelligence n’est pas quantitativement supérieure, mais qualitativement différente. C’est la particularité de son mode de pensée et de son fonctionnement affectif qui caractérise un enfant à haut potentiel. Ce dernier doit être bien compris dans ce double fonctionnement intellectuel et affectif afin que ses ressources intellectuelles et psychologiques très riches puissent se développer totalement.

Les définitions du haut potentiel intellectuel incluent quasiment toutes un résultat au test de QI égal ou supérieur à 130 (2.3% de la population) évalué par des tests psychométriques. Ce score n’a pas de valeur en soi. Le QI doit être considéré comme un indicateur qui va guider et orienter le diagnostic mais il ne définit pas à lui seul l’enfant HP. D’autres facteurs environnementaux et émotionnels influencent les aptitudes intellectuelles, la créativité, la motivation et la réalisation des performances. L’enfant doit donc être compris dans sa dimension relationnelle, émotionnelle et sociale.

L’évaluation intellectuelle ne peut rendre compte à elle seule de la diversité des formes de l’intelligence. Gardner (1999) a défendu l’idée qu’il existe de multiples formes d’intelligence, (logico-mathématique, langagière, spatiale, musicale corporelle-kinesthésique, interpersonnelle et intrapersonnelle).

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